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CHAPITRE CINQ – L'ESCLAVAGE DE TOUT TEMPS

CHAPITRE CINQ – L'ESCLAVAGE DE TOUT TEMPS


L'espace d'un instant, j'ai capté les énergies dans le champs éthérique, durant ma marche matinale. Une de mes mémoires akashiques. Ce sont des souvenirs de cette vie où j'ai débarqué à La Réunion en tant qu'esclave malgache.

Durant ma marche je me suis enregistré, et ce qui est écrit si après est la transcription de mes ressentis, de ma connexion avec l’esclave malgache que j’ai été. Ce récit entre-mêle le moi présent Benoît et l’esclave, sans forcément de distinction bien claire. Je laisse tel quel.



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Torpeur, sueur, fatigue, sec, sec, sec, assoiffés, affamés, ils ont débarqués en tant qu'esclaves. Au niveau de l'étang à St-Paul, ils se sont implantés, là où il y a tous les cocotiers actuellement.


La cocoteraie - Etang Saint-Paul - Le 13/01/2023
La cocoteraie - Etang Saint-Paul - Le 13/01/2023

La forêt n'était certainement pas comme cela à l'époque, mais c'était un endroit qui leur semblaient beaucoup plus comblant, après la traversée qu'ils ont fait en bateau, ligotés, attachés pour éviter qu'ils s'enfuient par dessus bord.

Et là où je suis a l’étang St-Paul, il y a des bons moments de ces braves gens qui ont commencé à peupler la réunion. Des chagrins aussi, de la souffrance, de la colère, des pleurs dans le ciel. Toutes ces choses là qui se mélangent en même temps.

Est ce qu'ils regrettent d'être partis de Madagascar ? Oui et non.

Et pour la personne que j'étais ?

« Oui, parce que j'ai été arraché. J'ai été arraché à ma femme, de ma famille. Expatrié, mais expatrié en même temps à moitié choisi. C'est un mélange de choses. »


Quelles sont les autres informations que cette personne là pourrait me donner ? Déjà, le premier mot qui me vient, c'est ravintsara (plante). Je ne sais pas pourquoi. Il en a trouvé et planté. C'est ce qu'il faisait à Madagascar. Cultivateur.

Mais ici, il est venu et ça a été la souffrance après. L'esclavage, les chaînes.

Il a cet air de prédicateur, de prêcheur, il était là pour soutenir les autres en disant qu’« on sera libéré. On peut danser, chanter, qu'importe les coups de fouet qui nous seront infligés. Chanter, danser, montrer votre liberté. Ne vous laissez pas abattre. Montrez que vous êtes capable, que même s'il faudra du temps pour totalement éprouver ce sentiment de liberté . Même si je le sais, dans ce futur, nous serons libérés. »


Où là, en fait, l'esclave fait directement appel à moi, moi, Benoît, parce qu'il sait que « autre temps, autre époque, autre mœurs ». Et ça danse autour du feu et ça chante. Ça chante ces instants de liberté qu'il sait qu'ils vont retrouver et qu'en fait, moi, à partir de ce moment là, je peux leur montrer la différence de paysage, la différence de mœurs, la différence tout court de liberté.


Même si l'esclavagisme a changé de couleur, a changé de forme, ce que eux ont vécu, nous, c'est complètement différent. Il faut qu'ils sachent que le combat n'est plus le même qu'avant, que les chaînes sont invisibles et que pourtant, nous sommes aussi dans un enfermement. Le combat n'est pas à l'extérieur, mais à l'intérieur. Et tout ce que je sais, c'est que lui et moi, nous sommes guidés par cette espèce d'instinct, cette espèce d'imagination qu'on peut aller au delà de ce qu'on ce que l'on croit et que définitivement, on peut s'implanter là dedans et prendre un cœur enjoué et commencer à chanter, à vibrer et à montrer notre liberté. Car au delà de ce qu'on voit, la liberté est à l'intérieur et que ça commence toujours au fond du cœur. C'est à partir de cette lumière là, le feu du cœur, la lumière intérieure, qu'on peut trouver ces instants de répit, ces instants d’accalmie et que définitivement, on se l'implante dedans. On laisse prendre ce feu intérieur libérateur, nous montrer quels sont les chemins qui nous sont destinés, même si on avance à pas feutrés, à petits pas ou à grands pas, quoi qu'il en soit, on regarde autour de soi et on se rend compte qu'on peut aussi aider, aussi assister, aussi cheminer avec d'autres personnes. Ces personnes là auront fait le choix de venir avec nous. On ne leur met pas la corde au cou. Ce sont eux qui décident de nous accompagner.


Ce n'est pas à moi et à toi de les supporter, c'est à dire de les traîner de force vers ces espaces de liberté. Ils décident par eux mêmes de nous accompagner. Chemins en parallèle. Un chemin assez identique au mien. Mais dans tous les cas, je ne peux pas traîner un espace, une île attachée derrière moi par des chaînes. C'est trop fort. C'est moi et toi, ces chaînes là, on doit s’en détacher et montrer que la liberté, c'est d'abord par le détachement en soi que cela commence. De la culture que l'on a, des croyances que l'on a, de la flamme que l'on vibrera. Remettre tout en cause, remettre tout en cause ! Chaque jour, chaque fois qu'il se doit. Est ce le bon choix ? L'avenir le dira.


Et le chant continue, le chant et le feu, la flamme autour desquels vous dansez continue à augmenter. Le feu est très intense, très haut. Certaines personnes rentrent en transe et commencent à suivre le mouvement de cette danse, les uns après les autres, tous accompagnés jusqu'au bout de la nuit, jusqu'au bout, jusqu'au bout.

« Le feu qui t’insuffle dans le cœur est salvateur, libérateur, fait trembler toutes tes peurs. Toutes tes peurs vont s’effondrer, pour finir par brûler car telle est ta destiné. On t’a empêcher de montrer au grand jour qui tu es, maintenant cela a assez duré. Définitivement tu prends le commandement car un grand cœur puissant, aimant, vibrant, détonnant se déploie à l’instant. »


FIN :

« La ravine s’assèche au fur et à mesure que les flammes brûlent autour de toi, que les herbes brûlent autour de toi. Et tu essayes de t’enfuir, tu tournes, tu tournes en rond, tu tournes en rond, tu tombes dans l’eau, tu ne sais pas nager. Et telle est la manière dont je suis décédé. »


CHAPITRE CINQ - L'ESCLAVAGE DE TOUT TEMPS est apparu ici pour la toute première fois le vendredi 13 janvier 2023.


Suite de la FIN :

« Coup de pierre sur la tête alors que je lui tournais le dos, il frappe un bon coup et je tombes dans l'eau. »


CHAPITRE CINQ - L'ESCLAVAGE DE TOUT TEMPS Suite de la FIN est apparu ici pour la toute seconde fois le jeudi 1er février 2024.

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